Livret d'accueil

Chers parents, ou futurs parents,

Vous vous apprêtez à confier votre enfant  à un.e assistant.e maternel.le. Cette personne, vous devez la choisir avec soin et en toute connaissance de cause, afin d'entamer une véritable relation de confiance entre elle et vous.

Cet.te assistant.e maternel.le, ce sera peut-être moi. Ce livret a été crée dans le but de me présenter, et de vous présenter ma façon de travailler, les lieux dans lesquelles va évoluer votre enfant ainsi que mon approche éducative.

Ainsi vous trouverez :

• Ma présentation
• Mon lieu d'accueil
• Mon approche éducative
• Une journée type et les différents lieux que l'on fréquente

Je vous laisse vous promener dans ce livret d'accueil. Si ce que vous découvrez vous plait, nous pourrons alors envisager une collaboration et entamer une relation professionnelle sécure entre vous, votre bébé et moi.

Pour toute question supplémentaire, vous pouvez me contacter :

par mail : nounoucathy@live.fr
par téléphone : 0610860285

• Ma présentation

Je m'appelle Catherine Berthinier, mais tout le monde m'appelle Cathy. J'ai 60 ans, je suis divorcée et je suis assistante maternelle depuis 2002.

De formation Bac + 2, j'ai d'abord eu une carrière dans l'informatique avant de m'arrêter pour cause de maternité. Quelques années et 3 enfants plus tard, j'ai décidé de changer de cap afin, à l'époque, de concilier l'éducation de mes enfants et ma profession.

J'ai bien entendu effectué ma formation complète telle qu'elle existait lorsque j'ai obtenu mon agrément. Je suis agréée pour 3 enfants. Tout au long de mes années d'exercice j'ai continué à me former notamment par le biais de l'association Pikler Loczy de France dont je reparlerai plus tard.

Mes enfants devenus grands (23, 26, 28 ans), je n'ai pas abandonné le métier, bien au contraire. En 2015, j'ai tout de même arrêté l'accueil à mon domicile pour travailler un an en crèche d'entreprise. Cette année m'a permis de consolider ma formation et d'acquérir des gestes et techniques encore plus professionnels. Elle m'a aussi permis de me rendre compte par moi-même que l'accueil en crèche n'était peut-être pas le mode de garde idéal pour un tout petit. 

C'est donc avec encore plus de motivation que je suis  redevenue assistante maternelle.

• Mon lieu d'accueil

J'habite un appartement situé  au 3ème étage d'un immeuble avec ascenseur, avec un grand jardin à disposition des locataires.

Mes deux grandes filles habitent encore avec moi à l'heure où j'écris ces lignes mais ne sont que rarement à la maison en journée. 

La configuration du lieu varie en fonction des besoins des enfants accueillis. De façon générale, en plus des 2 chambres de mes enfants et de la mienne, je dispose de 2 grandes pièces dans lesquelles différentes invitations à jouer sont proposées. Cette configuration évoluera durant l'accueil pour coller au mieux au développement de chaque enfant. Les espaces de jeux sont installés de manière à ce que les enfants puissent jouer en autonomie sans contraintes. Je reviendrai sur les lieux de siestes plus loin dans ce livret.

La cuisine est  en libre accès aussi, bien que disposant tout de même d'une barrière de sécurité en cas de difficultés passagères.

Les chambres de mes enfants restent en général fermées et les petits accueillis ne s'y rendent qu'accompagnés. Des lits bébés y sont installés en permanence.

D'autres espaces de jeux sont organisés dans la cour/jardin où je dispose aussi d'un garage pour ranger les jouets extérieurs.

Actuellement, nous partageons l'appartement avec 2 chattes. Habituées aux enfants, elles ne posent pas de problème, leur occupation principale étant de dormir (elles n'ont pas accès à l'extérieur) ; il faut toutefois en tenir compte en cas d'allergie dans la famille. 

• Mon approche éducative

Une grande partie de mon travail est basée sur l'approche piklerienne de l'éducation et sur la motricité libre qui en découle.

Si vous êtes novices, sachez que Emmi Pikler était une pédiatre hongroise qui a développé le concept de "motricité libre" ou « motricité autonome » tout au long de sa vie professionnelle.

Je ne vais pas vous faire un cours d’histoire (vous trouverez ça, ailleurs, mieux que je ne pourrais le faire), je vais vous donner  simplement quelques principes de base.

Quand on travaille « à la Pikler » on sera très attaché :

- à la motricité et à l’activité libre,

- au bien-être corporel de l’enfant,

- à la qualité du soin

- à l’établissement d’une relation de confiance entre l’enfant et l’adulte qui s’en occupe.

Site de l’association Pikler France : http://www.pikler.fr/

En clair maintenant. Quand un tout petit arrive chez moi, je vais tout d’abord apprendre à le connaître et à connaître ses besoins. Pour cela je vais observer attentivement son comportement dans les moindres détails afin de pouvoir interpréter ses demandes et répondre le mieux possible à ses attentes.

Dans la journée lorsque ce bébé ne dormira pas, qu’il ne sera pas en ballade, en train de manger, en « soin » ou dans les bras de sa nounou il sera déposé au sol toujours à plat dos, sur un tapis assez rigide (genre tapis de gym des écoles). Ce tapis sera recouvert d’un drap pour éviter le contact avec le plastique qui pourrait sembler froid. 

Des jeux seront disposés tout autour du bébé, jamais donnés « de force » dans la main. Ils seront choisis selon le développement de l’enfant en privilégiant la simplicité. Au début ce sera souvent des objets de la vie courante reconvertis, l’important étant la découverte de matières, de formes, de sensations et les gestes qui en découleront. Il n’y aura pas de portiques qui peuvent agacés le bébé car celui-ci ne peut ni attraper les jeux qui s’y trouvent, ni s’en détourner puisqu’il est positionné dessous. Les jeux trop bruyants, ou trop compliqués seront aussi bannis.

Le tapis en lui-même sera toujours positionné dans le même endroit afin de donner des repères à l’enfant. Je le positionnerai contre un mur qui pourra servir de « résistance » et d’appui lors des premières tentatives de déplacements. Avec la permanence des lieux, sera aussi instaurée une permanence des jouets, l’enfant devant retrouver à chaque séance de motricité les mêmes objets afin de pouvoir approfondir leurs utilisations. Ils ne seront remplacés que lorsque j’aurai observé que l’enfant s’en désintéresse.

Je n’interviendrai jamais pour modifier la position du bébé sauf dans le cas où celui-ci sera dans une situation trop inconfortable comme par exemple lors des premiers retournements sur le ventre, quand le bébé saura se mettre sur le ventre mais se retrouvera coincé, sans savoir comment revenir dans la position initiale. Dans ce cas je veillerai à ne jamais le soulever directement du tapis ; je l’aiderai à repasser sur le dos, en l’accompagnant au niveau de son épaule. Comme je l’aurai bien observé avant, je passerai toujours par l’épaule qui lui aura servi à faire son retournement (chaque bébé a ses préférences au départ). Si besoin je le prendrai alors dans mes bras en l’avertissant toujours de l’acte que je vais réaliser. Sur ce tapis, l’enfant sera laissé pied nu afin qu’il puisse utiliser ses pieds pour jouer et se déplacer. Il sentira beaucoup mieux les appuis et, pas de panique, il ne fait jamais de températures sibériennes chez nounou. 

Je ferai attention à ce que sa tenue soit adaptée pour que ses mouvements soient totalement libres. Ainsi je prendrai garde à ce que ses mains et ses pieds soient toujours libérés en remontant les manches du pull et les bas de pantalons. Le tapis de motricité représentera le lieu de jeu principal du bébé, le transat quant à lui, ne sera qu’un lieu de passage où l’enfant ne restera que de brefs instants. Lorsqu’il sera capable de ramper (très rapidement quand on lui donne l’occasion de se mouvoir), il se promènera comme bon lui semble dans la salle de jeux puis dans l'appartement
. Il va de soi que l’enfant ne sera jamais assis ou même posé directement sur le ventre tant qu’il ne sait pas le faire de lui-même. Un youpala ? Heu… non merci, sans façon !!

Les repas seront donnés sur mes genoux (pas de chaise haute ou très peu) jusqu’à ce qu’il soit capable de s’asseoir seul. Je prendrai soin de m’installer dans un coin tranquille, à l’écart de l’agitation. Je serai indisponible pour les autres enfants accueillis pendant tout le temps du repas. A moi donc d’anticiper ce qu’il pourrait se passer et faire en sorte de créer les conditions pour ne pas être dérangée tout en continuant la surveillance. Sauf si il dort (ou si ce n’est vraiment pas son heure) le bébé mangera toujours avant les plus grands, ceci dans le but de ritualiser le repas et de donner des repères dans le temps à tous les enfants présents (« J’ai faim mais je patiente car je sais qu’après bébé, c’est mon tour »). La devise du temps repas sera toujours : « pas une cuillère de moins que la faim, pas une de plus que ce qui lui fait plaisir ».

Le moment du change sera toujours très important. Il ne sera jamais (dans la mesure du possible) réalisé dans la précipitation. Les gestes seront toujours lents, doux et effectués toujours dans le même ordre en prévenant le bébé de ce que l’on va faire. J’essayerai de ne pas tirer sur les jambes pour effectuer le change mais de faire rouler le bébé à partir de son bassin, La manœuvre semble un peu délicate à effectuer mais elle permet de ne pas créer de tensions dans les articulations, et comme elle est toujours réalisée de la même façon, le bébé devient très vite actif pendant son change et vous aide en accompagnant et en anticipant tous vos gestes. J’en profiterai pour lui parler, beaucoup et toujours sans précipitation en tentant de verbaliser les émotions de l’enfant. Lorsqu’il sera plus grand au moment de la marche, l’enfant sera changé debout afin qu’il prenne encore plus part à son propre développement. 

Puisque nous parlons d'enfants plus grands, sachez que lorsque le bébé deviendra grand, la motricité libre et l'activité libre resteront la base de sa journée. La marche sera acquise de façon autonome, sans stimulation. 

Il s'agira simplement de mettre en place un environnement stimulant, rassurant et sécurisé pour permettre au petits de faire leurs propres expériences et acquérir petit à petit une réelle autonomie en portant une attention particulière à la reconnaissance de ses besoins et au respect de son propre rythme.

Il va de soi qu'il n'y a aucune punition corporelle, ni de brimade (pas de coin, pas de chaise des punis, pas de privation de desserts...), et que je n'obligerai jamais un enfant à faire un bisou ou un câlin.

Il lui sera  proposé des activités dirigées, la plupart du temps d'inspiration Montessori, ou Reggio, (pédagogies qui sont toutes deux dans la même mouvance). Ces activités ne seront jamais imposées et il n'y aura jamais d'obligation de résultat. 

Tout au long de l'accueil, Je porte une attention particulière à l'éveil culturel et artistique de l'enfant, lui proposant une sensibilisation aux arts plastiques, à la musique, à la lecture, aux contes...

Cette "éducation sensorielle" passera d'abord par le contact des matériaux afin de développer la perception visuelle, olfactive, tactile des enfants puis par l'utilisation de divers outils pour multiplier les possibilités de création.

La télévision reste éteinte durant le temps de l'accueil. Il peut  cependant m'arriver, bien que très rarement, de montrer aux enfants une petite vidéo de quelques minutes sur un thème précis (animaux de la ferme par exemple), un clip musical, ou des photos sur le téléphone. Les familles pratiquant strictement la règle des "3, 6, 9, 12" pour la gestion des écrans devront donc bien me le signaler à l'avance pour que j'adapte ma pratique. 

• Une journée type et les différents lieux que l'on fréquente

Bien sûr, l'accueil se basant sur les besoins des enfants présents, on ne peut pas dire qu'il y a vraiment de journées types.

Toutefois, j'essaye de garder toujours la même trame afin de donner des repères aux enfants accueillis (un petit qui sait comment va se dérouler la journée sera plus en sécurité).

Avec les arrivées en général échelonnées, la journée commence toujours par un temps de jeu libre. Lorsque tout le monde est arrivé, nous prenons le temps de nous dire bonjour avec un petit temps chansons, suivi d'une petite "causerie" pour parler de la journée ou de ce qu'il s'est passé la veille.

Vient ensuite le temps de la sortie. En général elle se fera dans un parc ou un square du quartier (Square de l'église, Parc Bazin, Chambovet, Square Diday ou Dormoy) ou dans notre jardin si le temps est incertain. La vie au plein air étant un des piliers de mon approche éducative, il y a en général au moins une sortie par jour même si le temps n'est pas vraiment au beau fixe. Si un bébé a besoin de dormir le matin, il sera installé dans la poussette dès les premiers signes de fatigue, plutôt que dans son lit, afin que l'on puisse tout de même sortir et qu'il puisse profiter de sa sieste en extérieur. 

Une fois par semaine environ, je prévois l'une des activités suivantes :

• un temps collectifs au relais assistantes maternelles "Maison Potiron" (une fois toutes les 3 semaines environ)
• une matinée à la ludothèque (un mardi par mois au moins)
• une matinée avec l'association Music'home, soit à domicile, soit chez une collègue pour un atelier avec un intervenant nous faisant découvrir son instrument (une fois toutes les 3 semaines environ)
• une sortie à la bibliothèque pour tous de Montchat (le mercredi) ou à la bibliothèque Lacassagne

Nous pouvons aussi de temps en temps prévoir des sorties plus aventureuses, en prenant les transports en commun pour aller :

• au Parc de la Tête d'Or
• au musée des beaux-arts
• prendre le vaporetto
• voir un spectacle
• aux différentes sorties spéciales organisées par le relais.

Lorsque le temps ne permet vraiment pas de sortie, celle-ci est remplacée par une activité à la maison

• parcours de motricité
• éveil musical
• jeu ou bricolage à thème
• séance marionnettes...
• ou par rien du tout, si l'enfant est accaparé par son jeu libre. 

Vient ensuite l'heure du repas qui sera pris différemment selon l'âge, les habitudes de l'enfant et le choix des parents qui peuvent préparer eux-mêmes les plats ou  me confier la préparation de ceux-ci.

Les bébés allaités peuvent continuer à l'être. La maman peut me confier son lait ou même venir allaiter son enfant dans la journée si elle en a la possibilité.

Les repas que je propose sont adaptés aux enfants préparés avec des aliments sains, bio ou d'origine locale de préférence. Il nous arrive même d'aller choisir les fruits et légumes tous ensemble, nounou et enfants, sur le marché le mercredi. La consommation de viande est modérée (il y aura toujours au moins un jour végétarien dans la semaine). Parfois nous préparons un gâteau pour le goûter tous ensemble.

Je peux accueillir des enfants qui pratiquent la DME. Cependant, dans ce cas, je demanderai aux parents de fournir le repas, n'étant pas moi-même, complètement persuadée des bienfaits de la méthode. Je prône pour ma part une diversification mixte comme elle est préconisée officiellement au Canada. 

Il en sera de même pour les familles ayant choisi une alimentation vegan, 100% sans sucre ou une autre particularité.

L'heure du repas est souvent suivi d'un temps lecture si les enfants ne sont pas trop fatigués. 

La sieste se déroulera selon les besoins et habitudes des enfants. Je propose un couchage au sol pour les plus grands ou pour ceux habitués à cela dès la naissance. Les lits sont en libre service dans l'une des pièces d'accueil : les enfants peuvent s'y rendre à tout moment de la journée quand ils en ressentent le besoin. Lors de la sieste de l'après-midi, je les accompagne jusqu'à l'endormissement. 

Chaque enfant se réveille à son rythme. Il est suggéré un temps de jeu calme ou de lecture aux premiers réveillés. Selon l'heure, une activité sera proposée pour attendre l'heure du goûter qui se déroulera de la même façon que le repas de midi.

En fin de journée nous pourrons passer un moment dans la cour pour aller faire du porteur, de la trottinette, jouer au ballon ou avec de la terre.

Quand ce n'est pas possible nous finissons en général la journée par un temps lecture. 

A la fin de la journée, je prends le temps de consigner tous les éléments du jour dans un petit classeur qui peut faire la navette entre vous et moi quotidiennement. Lorsque l'enfant grandit, il m'aide à remplir ce classeur en me donnant son ressenti sur sa journée.

Au début de l'accueil, il vous sera bien entendu proposé un temps d'adaptation que l'on peut prévoir sur une période aussi longue qu'il sera nécessaire pour vous et votre enfant. 

Si les quelques photos qui jalonnent ce livret ne vous suffisent pas, vous pouvez aussi me retrouver sur Instagram : 

https://www.instagram.com/nounoustatiesetcie/

ou sur mon ancien blog : 

http://nounoustaties.blogspot.com/